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Sommaire :
INTRODUCTION
A] Définitions
1) Le manga
2) Vocabulaire autour du manga
3) Les différents genres de mangas
B] Historique du manga
C] L’inspiration
1) L’apport Occidental, principalement Américain
2) L’environnement
3) La société Japonaise
4) L’histoire Japonaise et ses traditions
II- Le phénomène Manga au Japon
A] Analyse des héros et expressions sociales
1) Les yeux
2) L’androgyne et l’ambiguë
3) Les onomatopées et SD
B] Causes du développement
1) Pourquoi le manga ?
2) Impact sur la société
C] Une génération manga ?
III- Le phénomène Manga en France
A] Comment les mangas sont-ils arrivés en France ?
1)
2) Le phénomène Akira
3) Mise en place d’un système spécialisé
B] Une génération manga ?
1) Le sondage
2) Analyse
C] Pourquoi cela plaît-il à la France ?
CONCLUSION
LEXIQUE
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
ANNEXES
1) Questionnaire du sondage
2) Le Monde Diplomatique
3) Descriptif des mangas prêtés
4) Messages de la liste de diffusion Biblio-fr
5) Affiche Anim'Est
a)
Définition
Manga : Bande-dessinée Japonaise, Petit Larousse Illustré
Au
sens large du terme, toute image dessinée est un manga au Japon, ce qui
comprend donc la Bande-Dessinée, les caricatures et les films d’animations. Au
sens strict, il s’agit d’une Bande-Dessinée japonaise.
Le
terme manga vient de l’association de deux idéogrammes chinois, manh et gah, signifiant ‘’Image dérisoire’’ ou ‘’Dessin grotesque’’.
b) Particularités
Le style du dessin est différent des BD franco-belges
classiques ou des comics et en noir et blanc. Il se présente sous 2 formes au
Japon : Soit il est publié chapitre par chapitre dans un magazine, soit
les chapitres sont regroupés dans des recueils tels qu’on les connaît et
publiés ainsi.
Les
thèmes sont divers. Comme on va le voir, le manga touche autant dans le genre
de l’horreur que dans l’historique ou les histoires d’amour.
c) Son auteur
L’auteur (et le dessinateur) d’un manga s’appelle le Mangaka. Certains comme Osamu Tezuka ou Jiro Taniguchi sont mondialement connus.
a) L’Anim
En
principe, il ne faut pas mélanger ‘’Anim’’
et ‘’Manga’’ puisque l’anim
représente les films d’animation japonais issus ou non d’un manga.
Une
adaptation animée d’un manga et qui sort directement en vidéo s’appelle un OAV
(Original Animation Vidéo).
b) Le Fanzine
‘’Fanzine’’ vient de l’association des
mots ‘’Fan’’ et ‘’Magazine’’. Un Fanzine est donc une revu
de fans pour des fans.
Dans
ces magazines, on peut trouver des ‘’Fanarts’’,
des dessins de personnages de mangas (ou de livres par exemple) fait par des
fans. Certains sont particuliers comme les ‘’Doujinshis’’ qui sont des caricatures, et permettent aux fans
d’exploiter les zones d’ombre ou sous-entendus laissés par les auteurs. Le plus
souvent, ils mettent en scène une relation entre hommes laissée ambiguë par
l’auteur. Gundam Wing ou St Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque)
sont les plus populaires parmi les auteurs de Doujinshis.
On
peut aussi y trouver des ‘’Fanfics’’,
abréviation de ‘’Fanfictions’’, qui
sont donc des histoires fictives fonctionnant sur le même système que les
fanarts.
Les Conventions sont des rencontres de
fans autour du manga en particulier, et assez souvent, autour de la culture
japonaise en général.
Le
programme de celles-ci est divers et varié. Biensûr, différentes maisons
d’éditions de mangas sont présentes, mais il y a aussi, très souvent, un large
éventail d’activités permettant de découvrir d’autres facettes de la culture
japonaise (et parfois coréenne puisque la Bande Dessinée Coréenne, le Manwha, est également en plein essor).
On trouve notamment des cours d’Ikebana, l’art floral, ou de Cérémonie de thé,
ou encore de divers sports. Des pôles de musique ou danse japonaise sont aussi
entrain de se développer dans les conventions, comme la présence du groupe
punk/rock Japonais, Bomb Factory à Anim'Est
à Nancy. Des jeux sont aussi prévu, ainsi que des karaokés ou des projections
d’Anims, de Dessins Animés ou encore de clips musicaux. Enfin, un concours de
Cosplay, c’est-à-dire de personnes se déguisant en personnages de mangas, est
invariablement organisé.
d) Autres
-
Bishonen : Ce dit de certains personnages
masculins, surtout dans les Shojos, qui sont très beaux. Littéralement, Bishonen signifie ‘’Hommes magnifiques’’.
-
SD :
Un personnage est Super-Deformed
lorsqu’il est déformé d’une manière comique. Généralement, il se retrouve avec
un petit corps et une grosse tête, son image ressemblant donc à un enfant. La
version SD d’un personnage est souvent utilisée lors d’un moment tragique dans
le manga et ainsi détendre l’atmosphère, ou pour faire une aparté avec le
lecteur ou encore pour clore le chapitre ou le Tome par exemple.
-
‘’Cute’’,
‘’Kawai
’’, ‘’Chibi ’’ : Tous ces termes signifient ‘’Mignon’’. Un personnage, un animal ou un
accessoire peuvent être qualifiés par ces termes.
-
One-Shot : Un manga, de n’importe quel
genre, est un One-Shot lorsqu’il ne dure qu’un chapitre ou un tome.
a) Le Shojo-Manga
- Le Shojo : C’est-à-dire le Manga romantique destiné aux filles. L’action est moins mise en avant que l’émotion et le romantisme car il s’agit d’histoires d’amour vécues par des filles ayant généralement des grands yeux remplies d’étoiles, et descriptibles comme jeunes, naïves et gentilles.
Candy
est l’exemple type de ce genre de manga. L’histoire tourne autour des
aventures, des drames et des amours de Candy, jeune orpheline américaine au
début du XXème siècle.
Cependant, ce genre se diversifie
et ne se cantonne plus à cette image de jeune fille naïve et romantique. Il
existe un Shojo-Manga qui fait fureur autant au Japon qu’en France, il s’agit
de Fruits Basket. C’est l’histoire de Tohru Honda, jeune lycéenne
orpheline qui, malgré ses problèmes familiaux, reste simple, gentille et
généreuse. Un jour, elle découvre que ses ‘’voisins’’, les Sôma, sont atteints
par une malédiction : Ils sont possédés par l’esprit de l’un des douze
animaux du zodiaque chinois, plus le chat. L’histoire s’axe évidemment sur les
relations avec les membres de la famille Sôma, mais aussi sur la malédiction,
le thème de la famille, du rejet et de l’exclusion. La différence et la force
de la tradition sont aussi abordés.
- Le Yaoi : Il existe un sous genre au Shojo-Manga où les auteurs,
principalement des femmes, écrivent pour des filles et des femmes des histoires
d’amour entre hommes. Là aussi, les genres sont différents, on peut passer du
‘’fleur bleue’’ comme New York New York, qui reste cependant un pilier
du genre, au drôle et rafraîchissant Fake, où l’homosexualité n’est pas
tabou mais un simple petit détail pour la plupart des protagonistes. Ceci dit,
le Yaoi est l’aboutissement d’une marque de fabrique du Shojo-Manga en
particulier, qui est de cultiver l’androgynie et l’ambiguïté. Le Chevalier
d’Andromède ou le Chevalier d’or Mü de St Seiya restent les parfaits
exemples. Ils ressemblent à des femmes par leur physique, sont doublés par des
femmes dans le dessin animé et pourtant, ce sont des hommes.
Le
Yaoi est un véritable phénomène au Japon et en passe de le devenir en France.
Encore peu connu ici, il prend une dimension importante sur la Toile du Web où
nombre de sites francophones lui consacrent une place importante et traduisent
des mangas du genre pour sa reconnaissance[1].
- Le Yuri : Le Yuri montre des histoires d’amours entre femmes. Encore
peu connu en France[2],
il est reconnu et apprécié au Japon.
b) Le Shonen-Manga
C’est
à ce genre de mangas que la plupart de la population pense lorsqu’on lui dit ‘’Manga’’ ou encore ‘’Dessins animés japonais’’. Représenté par Dragon Ball Z, City
Hunter (Nicky Larson) ou encore Cowboy
Bebop et St Seiya, il s’agit d’un genre destiné à un public plutôt
masculin. L’action, les combats, le sport sont les thèmes les plus récurrents
mais certains comme Nicky Larson et Cowboy Bebop parlent aussi
d’histoires d’amour.
c) Le Seinen et le Josei
Le Seinen: Genre de mangas destinés à un public masculin plus adultes
étant donné que ces mangas sont souvent plus violents et sérieux. Battle Royale
est un exemple type où il n’est surtout que question de sang, sexe et violence
gratuite, même si la solidarité et l’amitié prennent aussi une place
importante. Le sujet est aussi plus sérieux :
Histoire : ‘’La république
d’Extrême Orient, une nation totalitaire située en Asie, expérimente un jeu de
massacre appelé "le programme". Des classes de 3ème du pays sont
choisies arbitrairement pour y participer. Les élèves d’une même classe doivent
s’entretuer jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul survivant. Telle en est
la cruelle règle. Les 42 élèves de la classes de 3ème du collège de Shiroiwa se
retrouvent engagés dans ce véritable "jeu de la mort" sans même
savoir pourquoi.’’ Manga
news.
Le Josei est l’équivalent pour les femmes puisque qu’il est destiné
à un public féminin plus mûr.
d) Le Kowai
Les Japonais (et Japonaises) raffolent de ce genre de mangas qui raconte des histoires d’horreur. Il commence à se faire une place dans le marché Français puisque plusieurs séries sont traduites et publiées.
e) Les mangas de Science-Fiction
Mangas
où, comme le titre l’indique, s’affrontent robots, humains ou humanoïdes dans
un environnement futuriste plus ou moins terrien. C’est par le biais de ce
genre que les auteurs japonais dénoncent les avancées technologiques
potentiellement nuisible à la nature de la Terre et de l’homme et veulent
essayer de montrer un futur possible de la Terre et des hommes.
C’est
également un des genres les plus connus pour ceux qui ne sont pas amateurs de
mangas.
f) Le Hentaï
Un manga Hentaï est un manga à caractère pornographique.
La fin du XIXème siècle marque le début
de l’Ere Meiji (1867-1912), qui va bouleverser le pays.
L’Empereur décide la fin du cloisonnement du Japon et l’ouverture sur le monde
extérieur. C’est ainsi que le premier manga moderne, paru en 1902 et ressemble
aux comics américains par sa mise en page[5] et l’écriture des textes.
En 1905 paru la revue Japan Puck au
Japon, et qui est écrite et dessinée par des Japonais dans un style qui se
rapproche du manga actuel. Après s’être développé, le manga servit la
propagande de l’Etat Japonais dans les années 30.Suite à ce développement, la
première association de manga fut créée en 1932[6].
Puis, tout s’accéléra. En 1949, les mangas pour enfants se multiplièrent, la parution devint énorme par l‘effet du Baby-Boom. En 1951, avec la publication d’Astroboy, Osamu Tezuka révolutionna la Bande Dessinée pour enfants en bouleversant la mise en page qui se rapproche du story-board. C'est aussi à cette époque que les Kashibon Manga sont créés: il s'agit de libraires ambulants qui offrent un service de location payante de mangas. C'est eux qui inciteront les artistes à écrire les premiers mangas érotiques.
En 1982 sortit sur le marché un manga
qui va devenir une référence et qui va faire connaître cette partie de la
culture japonaise au grand public Occidental. Il s’agit d’Akira de
Katsuhiro Otomo qui permettra l’avènement du genre dans les pays Occidentales.
Enfin, le succès du manga s’étendit. Princesse Mononokée d’Hayao
Miyasaki devint le plus grand succès du cinéma en 1997. Preuve de l’extension
du genre, le premier au Box-Office Américain en 1999 est un Anim Japonais, Pokémon.
La consécration de l’Animation Japonaise, et par là, du manga, vint lorsque Le
voyage de Chihiro, d’Hayao Miyasaki remporta l’Ours d’or au Festival de Berlin
en 2002.
a) L’ouverture sur le monde et
l’occupation américaine
Depuis
la période Meiji, le Japon s’ouvre sur le monde, sans cesse avide de
découvertes et de curiosité sur les Occidentales. De plus, après la Seconde Guerre
Mondiale , l’armée américaine a longtemps occupé le Japon, déversant ainsi
sa culture dans le pays. Ceci a accéléré le processus de découverte du Monde
Occidental. Par exemple, le Base-Ball est un des sports les plus pratiqués au
Japon. Avant cette ouverture, les Japonais ne connaissaient rien, ou presque,
du monde Occidental. Un sentiment de curiosité et d’exotisme vis-à-vis des
Américains et Européens est alors né chez les Japonais. Cet attrait est marqué
par la nuance de la traduction du mot ‘’étranger’’ : Un étranger, dans le
sens d’une personne d’une autre nation, se traduit par ‘’Gaikokujin’’, alors que l’étranger occidental, d’origine Européenne
et Américaine, se traduit par ‘’Gaijin’’
et s’accompagne d’une nuance dans le sens où le ‘’Gaijin’’ a un pouvoir de séduction et d’attraction sur les
Japonais.
Nombreuses
aussi sont les Japonaises à se dérider les yeux pour ressembler aux
Occidentales ou à se désoxygéner les cheveux.
D’autre
part, ce brassage culturel se retrouve aussi dans le sens inverse. On ne peut
pas regarder un Jedi issus de Star
Wars de George Lucas sans penser aux Samouraïs Japonais. Personnages à
vocation défensive et dont on retrouve l’art de combat dans le Bushido[7] des Samouraïs.
L’Occidental
exerce une fascination chez les Japonais et celle-ci va ressortir dans les
mangas, notamment par l’apparence occidentale des personnages ou le lieu où se
déroule l’histoire du manga, New York exerçant un charme particulier sur les
auteurs.
b) Tezuka Osamu
Le
Japon est un pays constamment menacé par les éléments naturels, tremblements de
terre, typhons ou tsunamis y sont monnaie courante et peuvent toujours avoir
des retombées catastrophiques malgré la prévention et les structures créées.
Ceci inspire les mangakas qui y trouvent un exutoire à la peur de ces
catastrophes mais aussi un moyen de prévenir les catastrophes et d’expliquer
comment s’en protéger.
Cette
menace constante de leur pays a poussé les Japonais à vouer un culte à la
nature, à l’éphémère comme la fleur de cerisier et éprouvent le besoin de la
protéger au maximum.
C’est ainsi que Hayao Miyasaki a créé Princesse Mononoké car il ressentait le « besoin de réaliser une œuvre où l’homme commet des crimes contre la nature. On doit faire des films qui exposent les relations entre l’homme et la nature. ». Les décors des histoires rendent hommage au paysage japonais, à ses diversités et à sa beauté.
La société japonaise
est une mine d’idées et d’inspiration pour les mangakas, notamment par les
mutations qu’elle subit depuis son ouverture sur le monde.
a) Place de la femme dans la société
Japonaise
Depuis 1946 et l’article 14 de la
Constitution où il est spécifié qu’il n’y aura aucune discrimination en raison,
entre autre, du sexe, le statut de la femme a évolué. Cependant, il reste
encore écrasé par le poids des traditions où la femme n’était qu’un objet voué
à rester dans l’ombre, à faire des enfants, à s’occuper d’eux et de la maison
et surtout, voué à ne pas avoir d’opinion.
Depuis peu, la femme type du manga, faible, naïve et
amoureuse du héros, prend une nouvelle dimension. Elle devient indépendante et
confiante en elle, elle exprime ses opinions, divorce etc. Mais nombreux sont
encore les mangas qui la représente dans l’ombre du héros, désemparée et
faible.
Cependant, l’évolution est là. Loin est
le temps où un personnage féminin voulant devenir chevalier dans St Seiya, devait se couvrir le visage d’un
masque. Et si celui-ci venait à disparaître, elle n’avait que deux choix devant
elle : La mort ou aimer celui qui lui a enlevé son masque. Loin est cette
image de la femme qui doit renoncer à elle-même, par le biais du masque et des
choix, pour pouvoir vivre comme elle l’entend. Ceci reflète la situation d’une
femme qui voulait devenir Samouraï dans l’Ancien Japon et qui devait abandonner
toute vie sociale et sentimentale. S’il venait un jour où elles voulaient se marier,
il leur était alors interdit de mener de front la vie d’épouse et la vie de
Samouraï. Maintenant, les personnages masculins écoutent et suivent les
conseils dispensés par les personnages féminins dans les mangas. Celles-ci ont
une vie, une histoire à part entière dans les Bandes Dessinées, elles font des
choix qui leur sont propres, indépendamment de leur famille, parents, amis. Ces
personnages montrent l’évolution, certes lente, du statut des femmes dans les
mangas et ainsi de la société. Ce statut dans les Bandes Dessinées a sûrement
influencé l’évolution des mœurs japonaises quant à ce sujet. L’inverse est
aussi vrai car beaucoup de femmes sont maintenant mangakas et montrent leur
indépendance et leurs opinions à travers les personnages féminins de leurs
histoires.
b) Les jeunes
Great Teacher Onizuka, Fujisawa Tôru
- En dehors de
l’école : L’évolution de la population adolescente inquiète les
Japonais par l’augmentation du rejet des traditions et de la société. C’est
ainsi que beaucoup de mangakas essayent de comprendre les jeunes à travers des
histoires qui leurs sont consacrés. C’est ainsi que Gals ! de
Mihona Fujii ‘’s’infiltre’’ dans un phénomène de monde parmi les jeunes
japonaises, la mode des Kogals. Kogal est le mot américanisé pour Kogyaru, ‘’Ko’’ signifiant ‘’Ado’’
et ‘’Gyaru’’ ‘’Fille’’. Ce sont des lycéennes japonaises et jeunes femmes d’une
vingtaine d’années qui s’habillent de manière colorée, les cheveux teintes (le
plus souvent dans les tons châtains et blonds) et la peau bronzée.
La
mangaka suit la pensée des Kogals,
leur façon de s’habiller, de parler et de vivre au quotidien, chez elles, dans
la rue ou à l’école.
c) La technologie
L’avancée
technologique inspire beaucoup les mangakas, particulièrement ceux qui écrivent
des mangas de science-fiction. Ils mettent à plat les peurs japonaises issus de
l’actualité comme un problème écologique ou économique dues aux nouvelles
trouvailles en matière de technologie. L’histoire de Ghost in the Shell
de Masamune Shirow, par exemple, tourne autour d’une société futuriste
gouvernée par l’information, l’informatique et l’Intelligence Artificielle. Black
Magic du même auteur conte le combat d’une androïde pour retrouver un monde
non-gouverné par un ordinateur.
Certains
mangas sont donc l’expression de la dérive possible de la science et de la
technologie comme le livre d’Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes où il
décrit une société est totalement rationalisée : les individus sont fabriqués
artificiellement, dans des cuves, leur programme génétique les destine à une
fonction précise dans une catégorie sociale déterminée à l'avance. Les messages
qu'on leur répète pendant leur sommeil les conditionnent ou comme le livre de
Jean-Christophe Rufin, Globalia est un « "monde parfait" issu de la mondialisation, des clivages
Nord-Sud, des demandes de sécurité, de longévité et de respect des droits de
l'homme toujours plus fortes, pour trouver refuge dans les
"non-zones" sinistrées qui leur servent de repoussoir.»
(Source : Amazon.fr)
L’histoire Japonaise regorge de
mythes et légendes qu’exploitent les mangakas. La plupart ont pour sujet la
suprématie et l’honneur des Samouraïs vénérés comme de véritables héros. Mais
on trouve aussi toutes sortes de malédictions et autres mythes.
Hiroshima, la Seconde
Guerre Mondiale ou encore la Bataille de Sekigahara en 1600 qui permis l’avènement du Shogûnat Tokugawa sont des thèmes repris dans les mangas
comme des ‘’haut-faits’’ de l’histoire Japonaise.
Les traditions Japonaises sont mis
en valeurs, explicitement ou implicitement dans les mangas par le biais des
fêtes ou de gestes quotidiens.
[1] Trois séries sont publiées
en France et deux autres vont paraître.
[2] Seuls cinq séries du genre Yaoi sont
traduites et publiées en France, une sixième est en cours de parution.
[3] De 1603 à 1867, aussi appelée Epoque Tokugawa du nom du Shogûn Ieyasu Tokugawa et ses descendants qui
vont diriger le pays à la place de l’Empereur est relégué à un rôle symbolique.
[4] Les caricatures apparurent au Japon dans les temples lorsque le Bouddhisme fut introduit dans le pays.
[5] Quatre cases par pages en général, et les cases sont carrées ou rectangulaires.
[6] A ce jour, elle existe
toujours et compte plus de 600 membres.
[7] Le
Bushidô correspond à une série de principes moraux, dont le principal est de
vaincre sans combattre et transmis de générations en générations.